Lundi 26 avril 2010: une fois de plus le vent souffle sur notre planning. Nous ne pouvons pas aller ancrer à Port Louis au nord de la Guadeloupe. De là, il n'y aurait eu que quelques kilomètres jusqu'à l'aéroport pour chercher Yves. Alors nous retournons au nord-ouest à Deshaies. En bus, il nous faudrait 2h pour atteindre l'aéroport, en taxi serait hors de prix, du coup nous louons une voiture et récupérons Yves le 28 avril. Nous en profitons pour visiter le nord-ouest de l'île et faire des courses.

Le lendemain, nous visitons le jardin botanique de Deshaies, qui est recommandé pas beaucoup. Avec raison! Il y a une sacrée variété de plantes en tout genre et parmi elles, des perroquets et des flamands roses. Ce jardin est en fait une ancienne propriété de Coluche. Après sa mort, il a été transformé un jardin botanique.

Le jour suivant, nous partons pour les Saintes, midi nous faisons une pause sur l'île Pigeon pour aller faire du tuba et explorer le parc national Jacques Cousteau.

Il y a tellement de poissons à voir qu'il est déjà tard lorsqu'on reprend les voiles et lorsque nous arrivons aux Saintes, la nuit est déjà tombée. En plus on est accueilli par une telle averse que même sur le radar, on ne voit plus rien. Heureusement nous connaissons le coin et nous sommes rapidement ancrés.
Le lendemain, nous allons faire un tour dans Grand Bourg et longeons la côte de l'île avec Aroha.

Le dimanche 2 mai, nous voulons aller vers la côte sud-est de la Guadeloupe (Grand-Terre) mais après le deuxième virement de bord, il est clair qu'il faudra croiser pendant quelques heures pour arriver à destination. Par contre, Marie-Galante est directement devant nous, nous y allons donc et jetons l'ancre près de St-Louis, une petite ville à l'ouest de l'île qui possède une plage de sable et de palmiers déserte sur des kilomètres. Un fois installés, nous allons à terre et nous promenons dans St-Louis, comme c'est dimanche et hors-saison, tout est fermé et nous ne croisons presque personne.
Après une nuit tranquille, nous partons en bateau le long de la côte sud vers la capitale Grand Bourg. Le port est minuscule et la zone pour ancrer est déjà archi-comble avec 6 bateaux. Nous jetons l'ancre hors du port mais nous ne pourrons pas rester là cette nuit, les vagues sont trop fortes. La ville est toute petite et nous en avons vite fait le tour, la plupart des magasins sont fermés (arrière-saison). Nous achetons des fruits et légumes au marché et allons manger un bon menu dans un resto bondé. Puis nous repartons à la voile vers St-Louis et ancrons au même coin qu'hier.

Mardi 4: cette fois-ci, les vents sont avec nous et allons au Gosier, près de la capitale de la Guadeloupe, Pointe à Pitre. Là, on peu jeter l'ancre devant l'Îlet du Gosier, une petite île inhabité avec un phare derrière les récifs. Et dans ces récifs, on peut aller faire du tuba, l'eau a à peine à 1m de profondeur. Certains de ces coraux ont été abimés par l'ouragan Ivan(?).

Nous allons en bus jusqu'à Pointe à Pitre, visitons la ville, puis louons une voiture. Nous partons ensuite faire le tour de côte sud-est. Derrière le Gosier, il y d'autres villages de vacances et des plages sympa. Au point le plus à l'est, nous grimpons à la pointe des Châteaux au point de vue et pouvons voir jusqu'aux Saintes et Marie Galante.
La Guadeloupe a la forme d'un papillon, l'aile à l'est est plate s'appelle Grande-Terre, l'aile à l'ouest montagneuse s'appelle paradoxalement Basse-Terre. Les deux moitiés sont séparées par la Rivière Salée, une rivière d'eau de mer, tous les matins à 4h, on peut la prendre en voilier lorsque les ponts sont relevés. Pointe-à-Pitre se situe au sud-est de la rivière.

Vendredi 7: aujourd'hui nous allons visiter Basse Terre, à commencer par les chutes d'eau du Carbet. Nous suivons les panneaux sur une route déserte en mauvais état pour atteindre la 3e chute. Là, un panneau nous annonce que l'accès à la chute est bloqué. Yves va se renseigner auprès d'un garde forestier et nous apprenons que les trois chutes sont inaccessibles pour cause d'éboulement mais nous conseille quand même de faire le chemin caillouteux à travers la forêt pluvieuse jusqu'à proximité de la chute. Un peu déçus, nous décidons d'y aller et chaussons nos chaussures de rando. Vu le beau soleil, nous laissons nos k-way dans la voiture. Le chemin est vraiment très beau nous promenons pendant plus d'1/2h. Des gens que nous croisons nous confirment qu'on ne peut rien voir des chutes et nous décidons de rebrousser chemin. Aussitôt, il se met à pleuvoir des cordes et nous sommes trempés jusqu'aux os en quelques minutes. Il fait frais mais encore assez chaud pour ne pas avoir froid.
Nous continuons le long de la côte sud-ouest et allons voir le phare de Vieux Fort. Nous allons manger à la marina Rivière Sens dans un restaurant qui a ouvert décembre et qui est tenu par des sourds-muets, il faut utiliser le langage des signes pour communiquer avec eux. Sur les murs, des photos indiquent les signes à faire pour les mots usuels. Nous nous prenons au jeu et commandons avec l'aide de la serveuse. Pour prenons le menu du jour: salade avec de la murène, du bœuf bourguignon, et un carpaccio d'ananas en dessert. Chaque plat est super bon et les verres, assiettes et plats sont fait à base de noix de coco.
Notre destination suivante est la montagne la plus haute de l'île, le volcan de La Soufrière. Arrivés au parking, il pleut des cordes et le sommet est complètement dans les nuages. Nous abandonnons l'idée de grimper au sommet mais faisons un bout bout du du chemin (avec nos vestes!). Puis nous reprenons la route, traversons l'île en faisant un petit détour par une petite chute d'eau et retournons au Gosier.
Le lendemain, Yves nous invite à manger des vraies crêpes bretonnes et allons à l'aéroport en prenant le chemin des écoliers à travers les terres. Une fois de plus, il faut se séparer d'un ami que nous ne verrons pas avant un bon moment.